Nuit du 17 octobre, peut après que Ichigo eut gaché ma soirée avec Kasumi.

Je marchait aux cotés de mon soit-disant frère, silencieux. La phrase qu'il m'a dit plus tôt résonnait dans mon crâne, tournant en boucle comme une mauvaise chanson du mainstream.

*Antoine est vivant. Il vient de rentrer, et il veut absolument te voir*

Comme si j'avais besoin d'une invitation. Après tout, cet enfoiré m'a legué sa maison! Bon, d'accord, je n'y ai pas remit les pieds depuis sa disparition, mais bon. De plus, cette maison était à une bonne distance de Kitai, donc pas question d'y aller. Ma promesse me liait à l'établissement, je ne pouvait pas la briser. Mais ce soir est une exception.

Nous arrivions. Je fut pris d'une soudaine angoisse, et un coup d'air froid traversa mon manteau trop fin et j'eut l'impression de recevoir un coup de poignard fait en glace dans les poumons.

-T'as pas froid? T'es sur?

Ichigo semblait bien gentil, du coup. Peut-être veut-il me ménager? J'ai cru qu'il était la cause de la disparition d'Antoine, et franchement, il y avait de quoi. Il s'arreta, et me prit par le bras pour avoir mon attention.

-Je tiens à t'avertir, Antoine est.. Différent. Quelque chose l'a bouleversé ces derniers mois. Evidemment, il a passé trois mois à errer on ne sait trop où.

La maison d'Antoine était à quelques mètres. Ichigo me regardait étrangement, comme s'il essayait de savoir à quoi je pensait. Et moi je m'efforçait d'oublier. Oublier à quel point j'haïssait le garçon qui se tenait devant moi, quelques mois plus tôt.

Et étrangement, essayer de me le sortir de la tête.

-Je vais bien, Ichigo... Je suis prêt à le voir.

Je soutint son regard, et lui intima de bouger un peu. En quelques pas seulement, nous étions devant la porte de mon oncle. Je vit Ichigo lever le bras pour frapper.

-Attends!

Sans même m'en rendre compte, je lui avait saisit le poignet. Mon visage étant un petit peu trop près du sien à mon goût, je le lâcha immédiatement, et recula d'un pas.
Il frappa à la porte, en me jetant au passage un regard interrogateur.

-Argh... Ichigo, c'est toi? Entre, la porte n'est pas barrée...

La voix de mon oncle trahissait une souffrance énorme.

~Quelques heures plus tôt~

Antoine venait de rentrer. Lorsqu'il ouvrit la porte, il vit Ichigo, qui dormait paisiblement, la tête appuyée sur ses bras sur la table de la cuisine. Cette vision qui lui arracha un petit sourire nerveux, et tenta de limiter le plus possible tout bruit. Que faisait-il là?

Le jeune homme se rappela alors ce que l'adolescent lui avait dit, il ne doit pas y avoir si longtemps. Ichigo est de la famille, bien qu'il soit... Un peu plus vieux. À l'époque, si Ichigo n'avait pas fait preuve d'une maturité déconcertante et de tant de connaissances sur les temps anciens, jamais Antoine ne l'aurait cru.

Mais Antoine savait aussi qu'Ichigo, plus souvent qu'autrement, avait le sommeil fragile, et d'ailleurs il se réveilla en entendant la porte de la maison se fermer. Le pauvre semblait ailleurs, et ne reconnut pas Antoine sur le coup.

-Yo! Comment ça vas? dit le professeur, tout aussi éreinté.

-Salut Ant... Antoine?!

La vision de l'oncle de kizashi fit l'effet d'une douche froide sur Ichigo. Il ne l'avait vu qu'une seule fois, mais s'était amplement suffisant. Et en plus, il débarquait comme si tout était absolument normal!

-Écoutes moi bien, Ichigo, je... Tu me disait bien que t'es le frère de Kizashi, vrai?

Son interlocuteur baissa les yeux, puis hocha la tête. Kizashi le détestait, pouvait-il donc se prétendre son frère, malgré le très vieux lien de sang qui les unit?

-Antoine... commença t-il. Tu es en bien mauvais état, tu sait. Tu as disparu pendant trois mois, et maintenant tu sors de nulle part...

Trois mois?! Comment pouvait-il avoir disparu trois mois? Tout ce dont il se souvenait, c'est quelques nuits, où il vagabondait, l'esprit ailleurs... Antoine se dirigea vers la vitrine, ou il entreposait quelques vins et autres alcools forts, et ouvrit la portière. Dès qu'il posa les yeux sur sa main droite, celle-ci fut recouverte de sang.

De sang?!

Il lâcha la poignée, dégouté. Le sang avait disparu. C'était une illusion, rien de plus. Son coeur battait la chamade. D'où venait ce sang, et pourquoi est-ce qu'il se voyait ainsi?

-Dis moi, tu vas bien?

Tout s'embrouillait dans l'esprit de l'homme. Il se rappela un pouvoir immense, la satisfaction de tenir la vie d'un autre dans la paume de sa main... La joie d'en finir, le goût du sang. Peut-être n'avait pas fait que vagabonder, finalement.

-Antoine?

-Trois mois... Kizashi à dû me croire mort... Il me faut lui parler!

-Holà, minute papillon! Il a prit ta disparition très mal, et là tu veut réapparaitre comme sa? Tu veut qu'il en meure?

Antoine ne voulait pas réapparaitre. Il ne savait pas quelle folie l'avait poussé à partir, mais tout était calme, maintenant. Et l'oncle voulait voir son filleul, pour voir s'il allait bien. Avait-il changé en trois mois? Avait-il finalement revu son petit frère? Et avait-il une petite amie? Ou alors un, le connaissant...

-Bon... J'imagine que de toutes façons, on ne peut pas modérer ce choc, c'est beaucoup trop gros. Est-ce que tu veux... Que j'aille le chercher?

Oui... Je t'en prie.

Antoine s'assit à la table, pendant qu'Ichigo empoignait son manteau et sortait dehors, dans le froid automnal.

Il était déjà tard lorsque j'arriva à l'académie. Le soleil se couchait trop tôt à mon goût. La nuit, je suis faible, incapable de.. faire tout ce que je peut pendant le jour. Mes batteries se vident presque instantanément, je suis vulnérable.

Et je haie ça. Au plus haut point. Il faisait atrocement froid, même pour la saison. À chacune de mes respirations, un petit nuage s'élevait tranquilement, puis disparaissait dans la nuit. Les étoiles brillaient fort, et la pleine lune était encore plus éclatante.

L'oncle de kizashi était en bien mauvais état. J'était, d'une certaine manière, content d'être à l'extérieur. Non seulement il était apparu de nulle part, mais il m'avait trouvé endormi chez lui, alors qu'il ne m'a vu qu'une seule fois.

J'avais élu domicile dans sa maison, préférant rester à l'extérieur de kitai pour chercher des réponses. Il faut croire qu'elle viennent d'elles-même, les coquines.

Une fois à l'intérieur, je demanda à plusieurs personnes s'ils avaient vus Kizashi. À tout les coups, la même réponse: non, mais peut-être que bob, à l'autre bout de l'établissement, l'a vu. À force de vagabonder sans but, je perdit espoir. Je ressortit à l'extérieur, et me dirigea vers le lac, qui commençait à geler tranquilement.

J'entendis des voix. Deux personnes. Je me cacha d'instinct. Vieille habitude ridicule. Alors que j'esseyait de m'approcher, je reconnut Kizashi, qui embrassait une fille. Embarassé, je fit un faux pas et il m'entendit. Et merde!
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voir Rp kizashi->kasumi : regarde la lune!
et premier post de ce Rp :3
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[Quelques temps plus tard]

-Argh... Ichigo, c'est toi? Entre, la porte n'est pas barrée...

Je regarda Kizashi. Il avait evidemment deviné que je connaissait son oncle. Il m'avait déjà pardonné, mais maintenant... Comment se sentirait-il, sachant désormais qu'il m'avait injurié pour rien? Détesté sans raison?

je ne voulait pas y penser. Je tourna la poignée, mais Kizashi me prit de nouveau par le bras, puis fit un geste qui me surprit énormément; Il m'enlaça, et une larme coula le long de sa joue.

-Je suit désolé...

La poignée tourna, et la porte s'ouvrit. Antoine nous observait avec des yeux ronds. Quel merdier!

-Woah, Kizashi, et où est dont passé ton orgueil?

Le pauvre eut un hoquet d'indignation, et de surprise lorsqu'il vit son oncle. Peut importe son orgueil, il était déjà térrassé! Il défit son étreinte, et s'approcha à petits pas d'Antoine. Ce dernier fut heureux d'accueillir son filleul, et j'eut la vague impression d'être de trop, comme un invité dérangeant dans une réunion de famille.

-Entrez donc, dit Antoine. J'en ai marre d'être dans l'entrée de la maison.

un sourire forcé apparu brièvement sur son visage. Il nous emmena jusqu'a la table de la cuisine, puis s'assit. Une tasse de thé était posé devant ses yeux, et son regard vide, sur cette dernière. Résigné, il soupira, et prononça avec difficultée ces mots:

-je m'excuse Kizashi. Quel genre d'homme abandonnerait son filleul?

[ correction: Antoine est l'oncle ET le parrain de Kizashi. Ça fait plus sens maintenant non?! ]

Une fois à table, Antoine commença a fixer une tasse, pleine de thé fumant. Simplement en regardant celle posée devant moi, je devinai tout de suite qu'elle était trop forte; l'habitude.

Je n'avais pas soif. Antoine savait à quel point j'avait morflé. Perdre celui qui ressemble le plus à un père, dans ma situation, c'est pas vraiment le top.

-je m'excuse Kizashi. Quel genre d'homme abandonnerait son filleul ?

Je sursauta. Mon oncle brisait les silence à la hache, et encore, il n'est pas le plus doux des bûcherons.

-Je ne sais pas. Mais tu es là, non? Au moment où j'ai le plus besoin de toi. Tu ne m'as donc pas abandonné.

Il eut un hoquet, et Ichigo tressaillit. Tout d'un coup, je pensa à Kasumi. Ses cehveux, ses yeux roses... Sans même le savoir, elle me permettait de garder espoir, et d'enjoliver un peu mon quotidien. Et avec l'ombre qui est disparue...

-Ichigo, je... Je suis désolé. Pour tout ce que j'ai pu te dire. Ce n'était pas ta faute, j'aurais dû t'écouter. Vraiment, je...